Rematch : le bilan

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au pair aux usa rematch
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La dernière chose que l’on souhaite quand on organise son séjour Au Pair c’est d’avoir à passer par un rematch.

On connait bien trop « d’horror stories » à ce sujet. Souvent vécu comme un échec, l’annonce du rematch est l’épreuve la plus redouté pour la majorité des au pairs.

Le rematch est vu comme un échec. Cependant dans la majorité des cas c’est un mal pour un bien. C’est un passage très compliqué, un peu comme toute séparation je dirais. On sait qu’on s’aime pas trop, on sait qu’on va se séparer, mais il faut quand même vivre ensemble, sous le même toit pour une petite période. 

Le rematch reste un grand moment de solitude et de stress.

Pendant les préparatifs avant le départ aux USA, on imagine tous que ce sera l’amour fou avec la famille d’accueil et qu’on pourra passer une année tranquille dans la joie et la bonne humeur.

Et puis, quand la réalité du terrain frappe à la porte et que la relation familiale qu’on espérait n’est pas au rdv, on tombe vite de son petit nuage.

Les jours passent, les efforts ne même à rien, on réfléchit au solution, on donne tout et puis, d’un coup ce mot tant redouté et à la fois inconsciemment souvent attendu tombe « REMATCH ».

Ensuite tout va très vite. Si l’on a le droit de continuer l’aventure, c’est un nouveau challenge qui commence : la recherche d’une nouvelle famille.

Aux USA tu as deux semaines pour trouver un remplacement ou tu rentres en France. On se lance alors dans la quête de la famille idéale ! Oui oui! La famille idéale car il n’est pas question de refaire deux fois la même erreur en choisissant des hosts avec qui l’on est pas sur la même longueur d’onde. C’est hors de question d’avoir à repasser par cette épreuve, alors cette fois-ci il faudra bien choisir et cela même si les minutes sont comptées.

Le stress de la recherche d’une nouvelle famille augmente de jour en jour. Certains trouvent vite, d’autres prennent une famille par défaut pour s’assurer de rester dans le programme et enfin pour ceux qui ne trouvent rien c’est le retour direct au pays.  On est beaucoup sur le marché du REMATCH, il suffit de fréquenter les groupes facebook pour s’en rendre compte. La concurrence est là, il n y a pas de doute qu’une fois dedans il va falloir redoubler d’effort pour faire avancer l’affaire sinon il y a de grandes chances la recherche soit vaine.

Sacrée aventure qu’est la vie au pair… Le rematch a fait parti de la mienne.


Le bilan de mon rematch

Avec le recul je me dis que c’était vraiment perdu d’avance avec la famille. Beaucoup de choses auraient du me mettre la puce à l’oreille, lorsque je l’ai choisi.Il y avait pas mal de « red flag » me montrant que cette famille d’accueil ne serait pas la bonne  pour moi. Cependant j’étais tellement enthousiaste à l’idée de partir que je n’ai pas vraiment réfléchi et j’ai accepté la première proposition reçue. Quelle erreur !

Les host parents :

Adorable, respectueux et considérant (la plus part du temps)… C’est vrai qu’ils ont fait des choses qui m’ont sacrément énervée, plus particulièrement les fausses promesses et aussi le fait qu’ils n’étaient pas flexible du tout. Mais dans l’ensemble, je n’ai rien à dire de vraiment mal.

Surtout après toute l’aide qu’ils m’ont apportée : ils m’ont garder une semaine de plus chez eux, offert de payer une semaine de plus le forfait de mon téléphone, m’ont payé le taxi, et m’ont aidé dans toutes mes démarches pour le rematch. Je dirais donc que se sont vraiment de bonnes personnes.

La mère : Je m’entendais vraiment bien avec la mère. Elle était très exigeante au niveau de la cuisine. Je préparais la lunch box de l’ado, et il revenait toujours avec son repas presque intact. Elle pensait que c’était de ma faute si l’ado ne mangeait pas car je ne savais pas faire cuire des pâtes correctement. Cependant, quand j’ai arrêter la cuisine et que la mère a reprit cette tâche là, l’ado ne mangeait toujours pas son repas du midi. Je pense qu’elle a compris ensuite que le problème ne venait pas de moi à ce niveau là.

Le père :  Avec lui aussi je m’entendais bien, mais il n’assuré rien du tout quand la mère n’était pas là donc il me mettait dans la « merde ».

Comme par exemple la fois où il ne leur avait pas fait faire les devoirs de maths pendant le week-end : le lundi en recommençant le boulot, j’avais fait mon possible pour les faire rattraper leurs devoirs c’était presque impossible. Quand la mère est rentrée de son voyage, elle s’était rendue compte du retard encore important dans les exos de maths, elle m’avait fait la remarque.

Le père, lui, avait préféré cacher sa tête dans le journal et me laisser prendre un tir, plutôt que d’assumer sa faute. On va dire qu’il avait vraiment tendance à me compliquer la vie car il n’assumait pas ses tâches.

Les hosts kids : Pour ce qui est de se sujet là, si je devais le résumé rapidement je dirais : Au-secours ! Ils ne vont vraiment pas me manquer… Avec eux c’étaient vraiment horrible… Ils agissaient comme si Au Pair était synonyme d’esclave.

L’ado : Il n’en avait absolument rien à foutre de moi. Il ne me parlait pas et me répondait à peine quand je tentais de discuter. Il ne prenait même pas la peine de s’exprimer oralement pour me montrer les directions dans la voiture, j’avais seulement droit à des gestes. Il jetait ses mouchoirs par terre devant moi comme pour me dire  » allez ramasse ! » , le matin il me criait dessus si je mettais trop de temps à lui servir son chocolat chaud. Son comportement était vraiment simple à comprendre : « t’es ma bonne, fait ce que je te demande, ne discute pas et laisse moi tranquille » .

Le petit : il m’a rejeté du début jusqu’à la fin. Il a fallut près d’un mois avant qu’il accepte que je joue avec lui. Dès le début, il avait clairement exprimé sont dégoût envers les Français ce qui forcément m’a pas mal desservit… Il faisait une tête de dégoûter si je le touché, il me parlait comme si j’étais stupide, d’ailleurs il me traitait de débile ouvertement.

Sur les derniers jours, à la fin on jouait ensemble. En réalité, il jouait avec moi seulement parce que il pouvait venir se moquer de moi… Je vous explique par l’exemple suivant : dans Minecraft (jeux sur le téléphone) , il passait son temps à détruire ce que je construisais, à me faire des « trahisons » comme par exemple mettre le feu à la maison que je construisais et ensuite il me narguait et me traiter de « stupid » car je lui avais fait confiance. Il adorait juste se moquer de moi et me montrer qu’il se sentait supérieur. Donc je dois avouer que non, je n’avais pas un bon feeling du tout…

Conclusion 

J’avais beau faire tout mon possible c’était quasiment « mort dans l’œuf ». Je partais avec un handicap car le petit, je ne sais pourquoi, haïssais la France : il disait que la France et apprendre le Français était inutile, qu’il voulait une Au pair Chinoise. Tous mes efforts n’y ont rien changé… J’ai eu beau être gentille, ferme, offrir des cadeaux, patiente, inventive etc… RIEN n’a marché…

Lorsque la famille m’a annoncé le rematch, je ne comprenais pas exactement ‘ »leurs raisons », la raison du pourquoi ils voulaient rematcher.

Je l’ai seulement découvert lors du meeting avec la LCC : mes hosts me reprochaient

  • mon faible niveau d’anglais
  • mes difficultés à accepter l’indépendance des enfants
  • mon manque d’implication dans la vie de famille, je ne passais pas assez de temps avec eux après mon travail.

C’est vrai, dès qu’elle me donnait le feu vert, je m’échappais de la maison. Je faisais l’effort de rester et partager avec eux au début, mais avec le temps je me sentais tellement pas à ma place et surtout j’étais tellement fatiguée de la journée que je ne prenais plus la peine de rester pour discuter. Je partais dehors ou dans a chambre et apparemment ils n’aimaient pas trop que je sois aussi distante.

J’ai eu un « très bon » rematch, dans le sens que ma relation avec mes host est restée très bonne. Je me sentais libérée de savoir que c’était la fin avec eux. J’avais tendance à rester vraiment plus longtemps pour parler Je m’étais même occupée des enfants le dimanche durant mon temps off.

Tous les soirs je discutais beaucoup avec la mère. Elle m’a énormément soutenue dans ma recherche d’une nouvelle famille. Elle est restée en contact avec moi durant plusieurs semaines  pour savoir comment j’allais.

Retrouve toute l’histoire ici :

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